CINQUIEME CITATION :
Ordre général N°
69 du 14 juillet 1918, de la 1ère Armée
Le Général
DEBENEY commandant la 1ère Armée
Cite à l’Ordre
de l’Armée, le 7ème REGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS ALGERIENS.
Pour le motif
suivant :
« Partiellement
engagé les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel SCHULTZ,
ayant subi des pertes sérieuses e-t de dures fatigues, s’est néanmoins porté à
l’attaque le 26 avril 1918, avec un allant remarquable, malgré les nombreuses
mitrailleuses qui lui étaient opposées.
Privé
de ses cadres, n’en a pas moins continué son avance.
Arrêté
par ordre, de son mouvement en avant, qui allait le placer dans une situation
critique, s’est organisé sur sa position et l’a conservée jusqu’à la relève,
malgré toutes les attaques ennemies ».
Le Général
Commandant la 1ère Armée.
Signé :
DEBENEY
Nota : Cette récompense matérialise la
contre-attaque de Villers-Bretonneux, où, avant son départ, un Bataillon entier
fut mis hors de combat par un bombardement par obus à gaz ; il s’agissait d’ypérite.
Cette citation motiva l’inscription
« PICARDIE » sur le Drapeau.
« l'attaque française et la stabilisation du front : nuit du 25 et journée du
26 avril
La nuit du 24 au 25 avril a laissé une
ligne de front décousue tenue entre le Bois du Monument et le Bois de Hangard
par une 54ème brigade anglaise épuisée. La Division Marocaine, une des
meilleure division de l'armée française, doit relever les Anglais dans la
soirée du 25 avril et attaquer vers l'est, à l'aube du 26, pour dégager le sud
de Villers-Bretonneux. Les délais sont trop courts, l'opération est préparée
sous le sceau de l'improvisation, les Anglais et les Français ont beaucoup de
peine à coopérer. L'assaut des 4 régiments français débute comme prévu le 26
avril à 6h00 sur la route Domart - Villers-Bretonneux et d'emblée c'est le drame.
Le barrage d'artillerie fonctionne mal, les hommes sont cloués au sol par des
feux croisés ennemis. La progression est dérisoire malgré des sacrifices
énormes : 3000 blessés et tués sur les 10 000 engagés.
BILAN :
A l'issue des trois jours la ligne de front retrouve approximativement les positions du début de l'attaque. Les moyens ennemis n'étaient pas suffisants pour provoquer une percée plus importante. Villers-Bretonneux ne fut pas une grande bataille de la guerre, mais fut une bataille décisive en avril 1918. En effet, cette mêlée farouche qui dura trois jours mit un point final aux espoirs allemands de séparer les armées anglaise et française en prenant Amiens. Les pertes furent cependant lourdes : environ 10.600 Allemands et 12.000 Alliés. »
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