dimanche 1 mai 2016

Geneviéve de GALARD






                          Geneviève  de GALARD
                            Surnommée « l’Ange de Diêm  Biên Phu »

Geneviève de Galard, née dans le sud de la France le 21 avril 1925, est une infirmière militaire française qui, durant la guerre d’Indochine, fut surnommée " l’ange de Diên Biên Phu".

Biographie
Les circonstances de la seconde guerre mondiale ont contraint sa famille à quitter Paris pour Toulouse.
Geneviève de Galard obtient le diplôme d’état d’infirmière et devient convoyeuse au sein de l’armée de l’air française. A sa demande elle est affectée en Indochine à partir de mai 1953, au cœur de la guerre qui oppose les forces françaises à celles du Viêt Minh.

Stationnée à Hanoï elle opère des évacuations sanitaires par avion à partir de l'aéroport de Pleiku. A partir de janvier 1954 elle participe aux évacuations de la Bataille de Diên Biên Phu.

Ses premières victimes transportées sont principalement des soldats souffrants de maladies. Mais à partir de mi-mars, la plupart d'entre eux sont des blessés de guerre. Parfois, les avions sanitaires de la Croix-Rouge devront parfois se poser au milieu des barrages d'artillerie Viêt Minh.

Le 27 mars 1954, le C-47 sanitaire de la Croix-Rouge, avec Geneviève de Galard à son bord, tente d'atterrir de nuit sur la courte piste de Diên Biên Phu. L'atterrissage est trop long et le moteur gauche de l'avion est sérieusement endommagé. Les réparations ne pouvant s'effectuer sur place du fait des conditions (terrain inapproprié), l'avion est abandonné et, à l'aube, l'artillerie Viêt Minh le détruit ainsi que la piste, les rendant irréparables.

Geneviève de Galard se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l'hôpital de campagne commandé par le docteur Paul Grauwin. Bien que le personnel médical masculin soit initialement hostile - elle était la seule femme dans le camp - ils feront finalement des adaptations de logement pour elle.

Ils lui arrangeront également un semblant d'uniforme à partir de bleus de travail camouflés, de pantalon, de chaussures de basket-ball et d'un t-shirt. Geneviève de Galard fit de son mieux dans des conditions sanitaires dérisoires, consolant ceux sur le point de mourir et essayant d'entretenir le moral face aux pertes humaines montantes. Plus tard, beaucoup d'hommes la complimenteront pour ses efforts. Pendant deux mois, jusqu’au dernier baroud d’honneur, elle incarne pour eux, l’infirmière, la confidente et l’image de la douceur dans l’enfer des combats. Pour eux tous, Geneviève est " un peu la mère, un peu la sœur, un peu l’amie", sa seule présence rend moins inhumain ce enfer de feu, de boue et de sang. Lors des rares accalmies, elle fait la tournée des popotes, casque sur la tête, vêtue d’une tenue camouflée qu’elle a remise à sa taille avec une aiguille chirurgicale et du catgut, une manière de faire le lien entre le monde combattant et celui des blessés.


Le soir, elle ouvre un brancard par terre dans l’espoir de grappiller quelques heures de sommeil. Mais sa place, elle ne la céderait à personne. La peur ? Pas le temps ! L’angoisse de la mort ? Sa foi chrétienne la protège.


Après la chute du camp, le 7 mai 1954, elle restera près de trois semaines à soigner ses chers blessés, démunie de tout, de pansements, de médicaments, avant d’être libérée. A sa descente d’avion à Hanoï, les flashs crépitent. Geneviève de Galard, promue star d’une guerre mal-aimée, jouit en France d’une incroyable popularité. Elle sera même accueillie deux mois plus tard comme une héroïne par le Président des Etats-Unis, le Général Eisenhower, applaudie au Congrès américain, fêtée sur Broadway au cours d’une parade triomphale suivie par 250 000 New-Yorkais.

Le 29 avril 1954, Geneviève de Galard est faite chevalier de la Légion d'honneur et est décorée de la Croix de guerre par le commandant du camp retranché de Dien Bien Phu, le général de Castries.

Le jour suivant, pendant la célébration de la Bataille de Camerone, la fête de la Légion étrangère, Geneviève de Galard est nommée légionnaire de 1re classe honoraire aux côtés du lieutenant-colonel Bigeard, commandant du 6e BPC.

Les troupes françaises de Diên Biên Phu capitulent finalement le 7 mai 1954.

Le Viêt Minh autorisera cependant de Galard et le personnel médical à continuer les soins sur les blessés. Geneviève refusera toujours toute coopération, quand certains Viêt Minh commenceront à utiliser les médicaments pour leur propre usage, elle en cachera dans sa civière.
Le 24 mai 1954, Geneviève de Galard est évacuée sur Hanoï, en partie contre sa volonté.